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Manuscrit autographes signé : Troisième Entracte de Siegfried

1928259 x 210 mm ou 310 x 210 mm

MANUSCRIT AUTOGRAPHE SIGNÉ (8 pages)
composé d’une introduction et de trois scènes.

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Description

MANUSCRIT AUTOGRAPHE SIGNÉ (8 pages) composé d'une introduction et de trois scènes.

Le texte préparé pour la revue le Manuscrit Autographe fut en fait publié en partie dans la rubrique "Innovation" du Journal Comœdia (18 décembre 1928) avec le  texte d'introduction :

"Troisième Entracte de Siegfried :

Entre les actes de Siegfried, l'entracte me semblant en soi un vide incompréhensible, j'ai intercalé pour la représentation idéale, trois entractes. Le premier est la s"ange du Parlement où Siegfried impose sa constitution à l'Allemagne. Le second, appelé Divertissement de Siegfried, montre au spectateur la Révolution dans le Palais Royal. Le troisième, que je n'ai pas encore eu le loisir d'achever, montre Siegfried entre le jour où il lui fut révélé qu'il était français et le matin où il partit, décidé surtout par l'idée que le sort l'avait joué, et qu'il était assez grand pour trouver lui-même ses raisons d'aimer l'Allemagne. C'est ce dernier entracte que le Manuscrit Autographe veut bien publier aujourd'hui. Jean Giraudoux"

Ce  troisième entracte se compose de trois scènes de dialogues entre deux personnages, :

  • la scène I, entre Siegfried et Genenviève - dont on retrouve certaines répliques dans la scène finale de la pièce imprimée quelques mois plus tard en juin 1928 (acte IV, scène 5) - 3 pages, le dernier paragraphe barré, avec en marge la mention "ne pas reproduire", n'apparait pas dans le texte de Comœdia.
  • la scène II (3,5 pages),  entre Robineau et le Prince de Saxe Altdorf, ce dernier personnage, qui  n'apparait pas dans la pièce publié par Grasset en 1928, fut toutefois évoqué par Giraudoux dans Siegfried et le Limousin roman à succès, antérieur à pièce, édité en 1922. La scène débute par une tirade sur la vérité, le prince essayant de connaître le secret de Robineau :

"Le Prince : Tant pis…Je trouve que les secrets se lassent bien vitre de leur fonction de secret, depuis quelques temps. La vérité, pas lus que les homes, n'a la force de se contenir. Vous n'avez qu'à chatouiller un être humain, une nation, du bout du doigt, pour qu'ils éprouvent aussitôt , - autrefois il fallait une longue étreinte - accès sur accès de vérité. Même en ce qui concerne les Saxe-Altdorf, des vingt secrets de famille ou d'état que mon père m'a transmis intacts de trente sources dérobées aux yeux des hommes , auxquelles seul je tuerais et puisais mon honneur et ma raison de souverain ; c'est tou juste s'il m'en reste u ou deux. Vous verrez que l'on m'enterrera, moi le descendant de la famille la plus ancienne d'Europe, sans un secret. Il vous suffirait d'insister bien peu, mon cher Robineau, pour que je vous dise le secret du Masque de Fer et celui de Rodolphe."

  • la scène III (1 pages)  entre Siegfried et le Prince de Saxe Altdorf,, ne fut pas d'ailleurs publiée dans Comœdia, probablement pour des questions de place, comme l'indique une note sur la dernier feuillet blanc " faire des coupures dans le bas de façon [à] pas dépasser 25 cm de haut".  Siegfried expose au Prince son plan pour disparaitre après avoir appris qu'il était français :
    " De toute façon, il est décent de courir à l'heure de sa mort, car je vais mourrir devant vous maintenant. D'une mort factice évidement. Tous mes Amos sont d'avis de ne pas favoriser le scandale. Waldrof et Fontgeloy vont dire que j'ai été tué dans l'émeute et dans le triomphe de notre cause. […]" " Mais selon le Prince c'est une "Profonde erreur", "un projet stupide"   exposant quelques argument il conclut : "Vous savez ce que jeunes de mes deux pays. La question de leur concorde est la seule question grave de l'univers."

Le texte en deux couleurs comprend quelques ratures et corrections, il ne fut jamais publié en volume.

RARE DOCUMENT.

 

Sans date [1928].in-8 et in-4, En feuilles,259 x 210 mm ou 310 x 210 mm,8 pages rectà.

Encre noire et rouge.