Description
ÉDITION ORIGINALE sans mention au format in-12°, augmentée exceptionnellement du frontispice en rouge de Félicien Rops, représentant une étreinte entre Bazaine et Napoléon, d'ordinaire réservé à l'édition de luxe au format in-8° de 1871 (tirée à petit nombre sur Hollande et Chine).
Poulet-Malassis fait paraître sous sa marque au coq ce recueil de poèmes républicains dont il remplace par Fer rouge le titre La Mouche du coche décidé par la poète.
Membre d'une troupe de théâtre itinérante pour laquelle il compose des drames en vers et oeuvre comme accessoiriste et souffleur, Glatigny rencontre à Alençon Poulet-Malassis, qui lui fait découvrir Théodore de Banville. Impressionné, Glatigny s'inspire des Odes funambulesques pour composer son premier recueil de vers, Les Vignes Folles (1860).
Malgré le succès qu'il rencontre à Paris, Glatigny ne renonce pas à sa vie sur les planches. Les voyages et les privations l'éreintent cependant : il meurt d'une infection pulmonaire à l'âge de 33 ans. Victor Hugo note dans son carnet : "La nouvelle arrive qu'Albert Glatigny est mort. Une âme charmante s'est envolée."
Glatigny recevra à titre posthume le prix de l'Académie française pour l'ensemble de son oeuvre. Sa poésie inspirera notamment Verlaine et Rimbaud ; ce-dernier fera plusieurs emprunts à ses vers.
Oberlé 878-880 ; Vicaire III 1002
Reliure à la Bradel du début du XXe siècle, percaline rouge, pièce de titre en maroquin noir; couverture conservée sans le dos. Coins légèrement frottés.
Ex-libris héraldique moderne aux initiales JM au contreplat supérieur, avec une note bibliographique manuscrite au crayon.