Description

NEUVIÈME ÉDITION EN PARTIE ORIGINALE augmentée de trois Messéniennes nouvelles, des discours d'inauguration des salles du Havre et de l'Odéon, des Troyennes, d'une imitation d'Euripide et de plusieurs autres pièces.
L'ouvrage est illustré de vignettes hors-texte gravées par Thompson d'après Devéria ainsi que de 6 planches hors-texte et un titre tirés sur Chine appliqué gravées d'après Devéria par Baquoy, Godefroy, Mougeot, Lefèvre (le jeune), Lefèvre (l'aîné) et Dequevauviller. Il existe des exemplaires comportant 7 ou 11 gravures ainsi que des exemplaires avec suite.
On a relié à la suite le quatrième livre donné par l'éditeur l'année suivante et comprenant l'épître à M. de Lamartine et la Messénienne à Lord Byron.

Les première Messéniennes, Waterloo et Les Malheurs de la guerre furent publiées après la défaite de Waterloo en juillet 1815. Delavigne devint un poète national en se déclarant contre le vainqueur ; un poète de la patrie qui proteste contre les exactions impunies des pilleurs de musées:

" Muses, penchez vos têtes abattues;
Du siècle de Léon les chefs-d’oeuvre divins
Sous un ciel sans clarté suivront les froids Germains;
Les vaisseaux d’Albion attendent nos statues.
Des profanateurs inhumains
Vont-ils anéantir tant de veilles savantes?
Porteront-ils le fer sur les toiles vivantes
Que Raphaël anima de ses mains?"
(extrait Du Musée)

En 1821, Delavigne occupe, grâce au duc d’Orléans, le poste de bibliothécaire du Palais-Royal et devient membre de L'Académie Française en 1825. Génie du XIXe siècle, admiré par Balzac, qui s'inspira de ses Vêpres Siciliennes, Delavigne est aujourd'hui connu de peu et inconnu de beaucoup.

De la bibliothèque de Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord (1754-1838), dit Talleyrand avec son ex-libris héraldique "bibliothèque du château de Valençay" (Indre) sur le contreplat supérieur.

Exemplaire luxueusement relié à l'époque. 

Quérard II, p. 445-46.