Description
ÉDITION ORIGINALE complète en 18 volumes et parue sur une période de six ans chez trois éditeurs successifs.
"Cette femme a vu Napoléon enfant, elle l'a vu jeune homme encore inconnu, elle l'a vu occupé des choses ordinaires de la vie, puis elle l'a vu grandir, s'élever et couvrir le monde de son nom ! Elle est pour moi comme un bienheureux qui viendrait s'asseoir à mes côtés, après avoir vécu au ciel tout près de Dieu !" (Balzac in Salons de Paris, Ancelot).
Laure Junot, Duchesse d'Abrantes (1784-1838), épouse du Duc d'Abrantes, fut dès 1806, très proche de la famille Bonaparte. Devenue veuve en 1813, après que le duc, poussé par la folie, mit fin à ses jours, elle fit la connaissance d'Honoré de Balzac en 1825 et devint sa maîtresse en 1829. L'auteur de la Comédie Humaine la poussa à écrire ses Mémoires ; il en fut le correcteur et plus vraisemblablement le co-rédacteur.
Le succès fut important, la Duchesse, d'une fierté mal placée renia la participation de Balzac et se sentit pousser des ailes : " Vous vous êtes piqué de ma défense proclamé par moi que vous n'avez pas travaillé à ces Mémoires. Comment vouliez-vous que je fisse ? J'ai dû agir ainsi. Le succès de cet ouvrage a été grand ; juste ou non, c'est un fait. […] Pourquoi voulez-vous que je me laisse ôter le peu de mérite qu'il peut y avoir dans cet pauvre œuvre ? ".
Grand seigneur, Balzac n'alla pas plus loin mais il réutilisa plusieurs passages de ces Mémoires dans son œuvre comme pour en affirmer, avec élégance, la paternité.
DÉSIRABLE EXEMPLAIRE RELIE A L’ÉPOQUE en dix-huit volumes.
1831-1835
Reliures de l’époque, demi-veau noir, dos lisse orné de filets et frises, quelques frottements et claires piqûres, papier du premier plat du tome XVII remplacé.