Description
ÉDITION ORIGINALE de ce recueil d'articles sur l'affaire Dreyfus dans lequel paraît pour la première fois en volume le célèbre "J'accuse".
ENVOI AUTOGRAPHE SIGNÉ AU JOURNALISTE HENRY FOUQUIER :
À Henry Fouquier
son dévoué confrère
Emile Zola
Avec le tampon "ex-libris Henry Fouquier".
Critique parfois sévère -- il publiera notamment une analyse détaillée des incohérences de Pot-Bouille à laquelle Zola répondra point par point-- Henry Fouquier ne se cachera pourtant jamais d'admirer l'oeuvre de Zola : en 1887, il interpellait dans Gil Blas ces messieurs de l'Académie française pour leur suggérer d'offrir un fauteuil à l'auteur des Rougon-Macquart. Tout en polémiquant par articles interposés au sujet du théâtre ou de l'évolution naturaliste dans les sciences et les arts, les deux hommes échangèrent une longue correspondance.
Dès 1894, Henry Fouquier prit la parole sur l'affaire Dreyfus dans L'Écho de Paris sous les pseudonymes de "Nestor" et "Colomba". Sans pour autant remettre en cause la culpabilité de l'accusé, il fut parmi les premiers à condamner les propos antisémites de ses collègues, avançant que le judaïsme de Dreyfus n'avait guère de rapport avec sa trahison présumée ("Patrie", 8 novembre 1894).
Zola lui-même abordera l'affaire Dreyfus à travers la question antisémite, publiant un 1896 un article intitulé "Pour le juifs". Il ne prendra réellement position pour soutenir l'innocence de Dreyfus qu'à la fin de l'année 1897 : la phrase finale de son article du 25 novembre, "La vérité est en marche et rien ne l'arrêtera", deviendra le leitmotiv des Dreyfusards.
Au terme d'une campagne de 4 ans, Zola réunira ses articles militants dans ce volume et se retirera des affaires du pays pour se consacrer entièrement à son oeuvre littéraire.
On joint un second exemplaire de l'ÉDITION ORIGINALE reliée au début du XXe siècle, sans envoi.
Manques au dos, petite tache sur le plat supérieur, pli et petit manque de papier au plat supérieur. Papier bruni.