Librairie

La débâcle

1889126 x 187

ÉDITION ORIGINALE
ENVOI AUTOGRAPHE SIGNÉ à Édouard Béliard
peintre impressionniste et ami intime de Zola

Réservé

Description

ÉDITION ORIGINALE (tirage courant, sans mention) du 19e titre de la série des Rougon-Macquart.

ENVOI AUTOGRAPHE SIGNÉ à Édouard Béliard, peintre impressionniste et ami intime de Zola qui inspira le personnage de Gagnière (L'Oeuvre).

A Édouard Béliard
son ami
Emile Zola

Véritable "illustre inconnu", Béliard, dont on ne trouve aujourd'hui plus qu'une quinzaine de tableaux, participa pourtant aux deux premiers Salons Impressionnistes, exposant 4 puis 8 toiles. Proche de Cézanne et de Pissarro, Béliard évoluait dans les mêmes cercles que Zola : tous deux servirent ainsi de témoins à Marie-Louise Monnier lorsqu'elle épousa l'écrivain, collectionneur et critique d'art Paul Alexis (Le Figaro, 24 août 1888). Plus tard, Béliard accueillit Zola à Pontoise, assurant son lien avec les peintres de la nouvelle génération. Henri Mitterand souligne :

Zola a été à l'école des peintres, et pas de n'importe quels peintres. [...] Cet apprentissage n'a aucun équivalent parmi les sociologues, au moins ceux de son temps, à qui il manquait cette complicité quasi professionnelle avec les artistes." (II, p. 120)

Zola encouragera Béliard dans ses ambitions artistiques tout en lui reprochant un manque d'audace. Dans son "Salon" de 1876 pour Le Messager de l'Europe, Zola décrira son ami comme :

"un paysagiste dont le trait distinctif est la méticulosité. On sent chez lui le copiste appliqué de la nature. L'ayant étudiée à fond, il a acquis une grande solidité de facture qui fait de chacun de ses tableaux une traduction érudite et textuelle de la nature. [...] Le seul défaut que je le trouve, c'est l'absence d'originalité. J'aimerais qu'une flamme intérieure consume ses scrupules, même si ce feu devait flamber aux dépens de l'exactitude."

ON JOINT relié à l'identique , L'Oeuvre en ÉDITION ORIGINALE (tirage courant, sans mention) . Dans ce roman, 14e volume des Rougon-Macquart, on identifie aisément Béliard comme le modèle de Gagnière, personnage de peintre mélomane et rêveur qui expose au salon des Refusés

"un paysage d'un gris perlé, un bord de Seine soigneusement peint, joli de ton quoiqu'un peu lourd, et d'un parfait équilibre, sans aucune brutalité révolutionnaire." (p. 156)

En dépit de ces piques (et d'un désaccord profond au sujet des théories sur l'art de Proudhon), Zola reprochera à Béliard d'avoir renoncé à la peinture pour se consacrer à la politique.

Une amitié fidèle continua néanmoins de lier les deux hommes. Ainsi, Béliard, élu maire d'Etampes (il occupera cette position de 1892 à 1900), présidera une réunion publique pour la défense de Dreyfus, et ce malgré qui la foule qui scandait "A bas Zola !"

On joint également, relié à l'identique, La Terre (1911, mention de 161e mille), qui suit L'oeuvre.

 

Paris,Charpentier,1886.2in-12, Relié,126 x 187,[2] ff. - 636 pp. + [2] ff. - 491 pp. .

Reliures de l’époque en maroquin vert (La débâcle) et brun (L’oeuvre), dos à nerfs ornés de filets à l’or, titres dorés, filet doré sur les plats. Couvertures conservées sans le dos. Signets. Dos passés, légers frottements. Papier légèrement bruni, de rares taches. Papier bruni et quelques rousseurs à L’Oeuvre.

Bio

Émile Zola

(Paris :  2 avril 1840 –  29 septembre 1902)

Voir Les Œuvres