Description

ÉDITION ORIGINALE de l'illustration de Delaw. Recueil de 8 contes de Perrault, illustré à chaque page de bandeaux et vignettes en couleurs. Préface en vers de Rosemonde Gérard, épouse d'Edmond Rostand.

ENVOI AUTOGRAPHE SIGNÉ À MARGUERITE AUDOUX :

A Marguerite Audoux
En souvenir des 8 jours sur l'Ile.
G. Delaw

Monté à Paris en 1893, l'illustrateur Georges Delaw (pseudonyme de Henri Georges Deleau)  crée pour Le Chat Noir des pièces de théâtre d'ombres, collabore à plusieurs revues, fréquente le Lapin agile, illustre Anatole France, Francis Jammes et Jules Renard, et produit à l'occasion quelques décors pour le théâtre, des magasins ou des particuliers — réalisant notamment 5 panneaux pour la villa basque d'Edmond Rostand.
C'est vraisemblablement par l'intermédiaire de Francis Jourdain ou de Léon-Paul Fargue qu'il fait la connaissance de Marguerite Audoux ; en tous cas, à l'été 1910, il partage avec elle, Michel Yell, Régis Gignoux et quelques autres amis une location de vacances dans le port du Diben à Plougasnou.

Marguerite Audoux lui fera parvenir un exemplaire de Marie-Claire, comme en témoigne une lettre datée du 8 novembre 1910 :

Merci de m'avoir envoyé Marie‑Claire ; je l'ai déjà commencée ; dès les premières pages j'ai été très vivement séduit. Je sens déjà que c'est un livre « pas ordinaire » ‑ S'il continue comme ça, je crois bien que ça va être un des beaux livres que j'aurai lus –

Et très original, très Marguerite Audoux – Vous savez qu'il paraît qu'on ne parle que de cela ! La moitié dit : C'est idiot ! l'autre moitié dit : c'est génial ! – Comme vous allez être la proie du snobisme ! – On a parlé aussi, ce devait être, de Charles‑Louis Philippe [...]

Moi, j'ai lu Philippe que j'admire et je vous lis maintenant. J'avoue que je vois 2 tempéraments très différents – j'avais seulement remarqué au Diben que vous avez le même timbre de voix mais cela n'a rien à faire avec la façon d'écrire. (8 novembre 1910)

Je connaissais par Coudour l'état de ce pauvre Delaw. Je l'ai su dès le premier jour. Le destin est mauvais qui prolonge une pareille vie chez de pareils êtres. J'aime mieux la noyade, ça va plus vite.