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Manuscrit autographe signé : Discours sur Limoges pour Raymond Poincaré

1913200 x 310 mm

MANUSCRIT AUTOGRAPHE SIGNÉ
état préparatoire inédit
Quatre pages in-quarto 104 vers

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Description

MANUSCRIT AUTOGRAPHE SIGNÉ, état préparatoire inédit, d'un discours écrit en l'honneur de la venue du Président de la République Raymond Poincaré dans la ville de Limoges.
Encre violette, quatre pages in-quarto, 104 vers.

Après son élection à la Présidence de la République en février 1913, Raymond Poincaré accepte la proposition de Henry de Jouvenel  — alors président des Syndicats d’initiative du Limousin-Périgord-Quercy et récent époux de Colette —  d'une visite officielle de la région. Du 8 au 14 septembre 1913, il visite les cinq départements Limousins, du Lot et de Dordogne. "Du Limousin au Bordelais, le bruit des acclamations vibre encore. Et, de toutes parts, nous recevons les témoignages rétrospectifs des manifestations de sympathie, tour à tour enthousiastes, touchantes, voire naïves, qui accueillirent au passage M. et Mme Poincaré, dont l'inlassable bonne grâce conquit tous les coeurs". Le premier arrêt dans la ville de Limoges fut l'occasion d'importantes manifestations, hommages et discours dont celui de Gabriel Nigond qui avait été chargé de composer la pièce de circonstance. Un exemplaire de luxe, orné de charmants croquis de Fernand Maillaud, fut d'ailleurs offert au président.

Le présent manuscrit — qui présente des ratures et repentirs — est une version préparatoire écrite en août 1913 ;  elle est très différentes  du discours prononcé le 9 septembre  dont des extraits sont parus dans la presse

"Cher hôte doublement élu
Par l'âme et l'esprit de la grace
Chef dont le pays suit la trace,
Reçois notre fervent salut!…

S'appuyant sur son paysage,
Limoges l'amour dans les yeux,
Accueille d'une seul cris joyeux,
Ton français et ferme visage !

Elle fait luire, au soir d'été,
ses toits pourpres aux tuiles creuses
Et bourdonne de voix heureuses
Ainsi qu'une ruche en gaîté !

L'air vibre, le pavé tressaille,
Son coeur de pierre s'est gonflé,
Un vent de plaisir à soufflé
Jusqu'aux porches de l'Abbessaille

Où le fer rouillé des heurtoirs
— Cependant que l'eau paresseuse
Emporte un chant de chant blanchisseuse —
Tremble au claquement des battoirs !…

Limoges ! ton passé surnage !
Voici le corps de tes bouchers,
Roses, dignes, empanachés,
En fiers habits du moyen-âge !
Et les émailleurs, dont la loi
Fut par le soleil paraphée,
Qui pour marraine ont une fée,
Et pour ancêtre Saint Éloi !…

[…] Cher hôte, abandonne ton âme
A la sincérité des champs !
Ouvre l'oreille aux airs que grince
La vielle qui n'a pas d'archet,
Bons vieux airs de vieille province,
Vieille province en barbichet !

[…]"

 

1913.In-4, En feuilles,200 x 310 mm,4 pages.

Encre violette, quelques plis et déchirures marginales sans atteinte du texte.

Bio

Gabriel Nigond

(Châteauroux : 24 février 1877 – Saint-Maurice : 4 janvier 1937)

Voir Les Œuvres