Description
ÉDITIONS ORIGINALES en grands papiers des trois volumes formant la collection complète de ces célèbres pastiches littéraires.
Rare collection complètes de ces pastiches littéraires à deux mains, qui selon R. Escholier "surpassent, en finesse et en profondeur, les meilleures critiques littéraires" ; qui feront date dans l’histoire de la littérature.
Le succès ne fut pourtant pas immédiat. Le premier volume, paru aux Éditions de la Revue Les Lettres,eut peine à se vendre, et le stock fut d’abord racheté par la Revue Blanche lorsque que les trop coûteuses Lettres du directeur Paul Reboux fermèrent (une étiquette remplaça le nom de l'éditeur sur les exemplaires achetés). Pour éditer la suite, les auteurs se tournèrent vers Juven qui refusa. Reboux demanda les «grâces» de Grasset, qui en plus d’accepter, organisa une promotion hors du commun. L’opération fut une grande réussite et permis à Grasset d’éditer enfin de grands auteurs.
1908- 1ère SÉRIE, : UN DES 17 PREMIERS EXEMPLAIRES SUR PAPIER DE LA MANUFACTURE IMPÉRIALE DU JAPON L'INSETSU-KIOKO, suivent 20 ex. sur Hollande.
Exemplaire numéro 1 signé par colophon par Paul Reboux et Charles Müller. L'exemplaire comporte bien la couverture d'origine aux Éditions de la Revue Les Lettres.
1910 - 2ème SÉRIE : UN DES 20 EXEMPLAIRES SUR HOLLANDE, seul tirage en grand papier.
Grasset édita donc la suite des pastiches, en prenant soin de faire précéder cette seconde série par réédition de la première.
19013 - 3ème SÉRIE : UN DES 5 PREMIERS EXEMPLAIRES SUR JAPON IMPÉRIAL, suivent 30 ex. sur Hollande et 500 ex. sur Simili-Japon.
Charles Müller mourut blessé par un obus de l’artillerie allemande, à Longueval, le 26 septembre 1914. Reboux continua seul, et même si les volumes suivants n'ont plus la même saveur, À la manière de… s'écoula jusqu’en 1950, à près de 400 000 exemplaires.
on joint :UNE DE SES DERNIÈRES LETTRES DE CHARLES MÜLLER
carte autographe signée à son frère Louis Muller
Format 140 x 90 mm, mine de plomb. Sur une carte de correspondance des Armées de la République
«le 7 septembre 1914, D’abord, bonjour. Veux-tu, ensuite, vieux Louis, remercier en mon nom les aimables confères qui ont si gentiment annoncé ma promotion. S’ils te demandent des détails, tu pourras leur dire que je n’ai rien fait de plus que les autres.
Le hasard m’a rendu chef de poste dans un endroit assez exposé où j’ai tenu le temps pendant lequel on m’avait dit de tenir. Voilà, tous les soldats et ceux de mes camarades qui étaient sous mes ordres ont connu exactement les même risques que moi. J’ai eu le seul mérite du sang-froid et de quelques ingéniosités dans les dispositifs de combat.
Par ailleurs, il n’y a pas de quoi faire hauts cris. Il se passe tous les jours des faits d’armes assurément plus épatants que celui-là. Puisse cette lettre enfin t’arriver. Reçois pour toi
et communique à tous mes affections et amitiés. Ton vieux Charles.»
Bel ensemble, de toute rareté.