Librairie

Dingo

1913119 x 187 mm

ÉDITION ORIGINALE
Exemplaire du service de presse
ENVOI AUTOGRAPHE SIGNÉ À MARGUERITE AUDOUX

300 

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Description

ÉDITION ORIGINALE.
Exemplaire du service de presse (poinçon) après 25 ex. sur Japon, 150 ex. sur Hollande.

ENVOI AUTOGRAPHE SIGNÉ À MARGUERITE AUDOUX :

A Marguerite Audoux
Son grand ami
Octave Mirbeau

"Découverte" par les membres du groupe de Carnetin, Marguerite Audoux doit toutefois une grande partie du succès de Marie-Claire à Octave Mirbeau : en 1909, alors qu'une crise de neurasthénie l'empêche de travailler à Dingo, Mirbeau reçoit de Francis Jourdain le manuscrit de Marie-Claire. "Emballé", rapporte Jourdain "il ne s'occupa plus que de Marguerite, de ses intérêts. Il la défendit avec la généreuse brusquerie qui terrorisait les tièdes et faisait céder les hésitants" (Sans remords ni rancune, p. 244) : ayant obtenu chez Fasquelle un tirage de 3000 exemplaires, il en compose l'élogieuse préface.

Marguerite Audoux lui écrit (décembre 1909):

Mon très cher ami Francis Jourdain m'a dit combien vous vous donniez de peine pour me venir en aide. Croyez bien que j'en suis profondément touchée.
Je ne sais comment vous exprimer ma reconnaissance en pensant que vous avez bien voulu vous intéresser à moi. Cela me donne du courage pour l'avenir. Grâce à vous, mes yeux pourront se reposer pendant ces mauvais mois d'hiver.

Fort de ce succès, Mirbeau ambitionne de lui faire obtenir le Goncourt ; mais à 4 jours de la réunion de jury, Marie-Claire est couronné par le Fémina. Cumuler les deux prix étant chose quasi-impossible, Mirbeau se montre moins énergique que d'ordinaire dans sa défense du roman. Il lui accorde toutefois sa voix au premier tour.

Mirbeau demeurera jusqu'à sa mort proche de Marguerite Audoux, échangeant avec elle une longue correspondance où considérations sur la beauté son jardin se mêlent aux recommandations d'un véritable "conseiller en édition" : il l'encourage notamment à renoncer à la publication son conte "Valserine" pour se concentrer sur L'Atelier de Marie-Claire.

Marguerite Audoux écrira deux articles sur son ami : "Portrait-Octave Mirbeau" est publié des Les Cahiers d'aujourd'hui ; un autre portrait, posthume celui-ci, paraît dans la même revue en 1922 :

Une grande partie de son temps se passait à lire les manuscrits qu'il recevait de tous côtés. Et un jour, que quelqu'un le plaignait de la fatigue que devait lui apporter une pareille occupation, il répondit aussitôt : "Il le faut bien, car dans le tas, il y en a peut-être un de bon".

Cet ouvrage fait partie du catalogue consacré à Marguerite Audoux que nous venons de publier en ligne, il est disponible sur note site internet.

Paris,Bibliothèque-Charpentier,1913.In-12, Broché,119 x 187 mm,[1] f. bl., [3] ff., 422 pp. .

Dos assombri avec déchirures en tête et en queue, déchirure en tête du mors supérieur.

Bio

Octave Mirbeau

(Trévières : 16 février 1848 – Paris : 16 février 1917)

Voir Les Œuvres