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Aux travailleurs d’Europe et d’Amérique

1919110 x 179 mm

RARE PREMIÈRE ÉDITION FRANÇAISE

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Description

RARE PREMIÈRE ÉDITION FRANÇAISE.
Cette lettre ouverte fut publiée pour la première fois le 24 janvier 1919 dans le numéro 16 de La Pravda, puis dans les Izvestia (n°16) du Comité exécutif central de Russie, et enfin parut en français en mars 1919 à la suite du premier congrès des partis communistes.

Au lendemain de la première Guerre Mondiale, le succès de la Révolution d'Octobre entraîne la formation en Europe de nombreux partis communistes. Lénine se félicite de cette bolchévisation tout en déplorant la "trahison" des partis socialistes, ralliés à la bourgeoisie lors de la guerre pour la défense de la patrie. Il distingue ainsi trois "courants" du socialisme : à la véritable révolution représentée par la Ligue spartakiste s'opposent

les Scheidemann, les Zudekum, et toute la bande de méprisables valets du kaiser et de la bourgeoisie. Ce sont les traîtres du socialisme, au même titre que les Gompers et les Victor Berger, les Henderson et les Webbs, les Renaudel et les Vandervelde. C'est cette crème des travailleurs vendus à la bourgeoisie que nous appelions "les agents de la bourgeoisie dans le mouvement ouvrier" (p. 6)

Suivent les disciples de Kautski :

hésitants, veules, indépendants en paroles, en fait dépendants totalement et sur toute la ligne, aujourd'hui de la bourgeoisie et des Scheidermaniens, demain des Spartaciens [...] partisans en paroles de la révolution sociale, en fait incapables de la comprendre une fois qu'elle est déclenchée, renégats défenseurs de la "démocratie" en général, c'est-à-dire au fond défenseurs de la démocratie bourgeoise. (pp. 6-7)

En janvier 1919, alors qu'il compose ce texte, Lénine est en outre galvanisé par la répression de la révolution spartakiste en Allemagne :

Les lignes précédentes étaient écrites lorsqu'a été commis l'ignoble et féroce assassinat de Charles Liebknecht et Rosa Luxembourg par le Gouvernement de Ebert et de Scheidemann. Ces bourreaux, rampant devant la bourgeoisie, ont laissé les gardes blancs allemands, les cerbères de la sainte propriété capitaliste, lyncher Rosa Luxembourg, tuer Charles Liebknecht à coups de fusil dans le dos [...] En même temps, ces bourreaux ont couvert les gardes blancs de l'autorité d'un Gouvernement soit-disant innocent, soi-disant supérieur aux querelles de classes. les mots sont impuissants à traduire tout l'ignominie, toute la bassesse de cette vengeance commise par de soit-disant socialistes (p. 7)

Il exhorte ainsi les travailleurs à s'engager pour la cause d'une lutte du prolétariat contre la bourgeoisie et les "social-chauvins", "socialistes en paroles, chauvins en action"(p. 2) et encourage la formation d'une Troisième Internationale communiste. Le 4 mars 1919, une conférence internationale, devenue congrès de fondation de la IIIe internationale, se tient à Moscou - si la plaquette annonce, dans une note en fin de texte, que "la fondation de la Troisième internationale Révolutionnaire et Communiste est devenue un fait réel" (p. 10),  le délégué du parti communiste d'Allemagne choisit de s'abstenir. La Troisième Internationale ne sera ainsi véritablement fondée qu'en 1920. La conférence donne cependant lieu en France, en mai 1919, à la fondation du Parti communiste sous l'impulsion de Raymond Péricat.

Moscou,Edition du Groupe Communiste Français,Sans date [1919].In-16, En feuilles,110 x 179 mm,[1] f. de titre - 10 pp. .

Petites déchirures marginales

Bio

Vladimir,Ilitch Lénine

Vladimir Ilitch Oulianov

(Simbirsk : 10 avril 1870 – Vichnie Gorki : 21 janvier 1924)

 

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