Description

ÉDITION ORIGINALE.
Un des quelques exemplaires de luxe sur papier de Hollande.
Celui de Maxime du Camp comportant cet envoi autographe signé :

"À mon ami
Maxime du Camp
Laurent-Pichat"

Amis et collaborateurs, ils reprennent avec d'autres littérateurs la publication de la Revue de Paris, dont Laurent-Pichat devient gérant en 1857 et dans laquelle ils font notamment paraître des extraits de Madame Bovary.
En effet, Maxime du Camp lui remet le manuscrit de son ami d'enfance Gustave Flaubert. Ensemble, ils lui suggèrent des coupes afin de le faire paraître sans risques dans la Revue, mais en vain. En qualité de responsable de la Revue, Laurent-Pichat est jugé aux côtés de l'auteur et de l'imprimeur pour délits d'outrage à la morale publique et religieuse et aux bonnes mœurs. Finalement acquittés, la Revue de Paris et Gustave Flaubert cessent leur collaboration, ce dernier refusant de modifier son manuscrit.

Cet ouvrage est un recueil de discours prononcés l'année précédente aux Conférences de la rue de la Paix sur la poésie, son rôle et les auteurs contemporains de l'auteur. Ce cercle discussion, interdit l'année de la parution du recueil, illustre l'effort républicain de l'époque de mêler littérature, instruction publique et gratuite et participation à la citoyenneté contre l'Empire. Ces discours illustrent ainsi la vocation politique et militante que Laurent-Pichat attribue à la littérature, et plus particulièrement à la poésie.

Belle provenance.
De la bibliothèque de Maxime du Camp, avec son chiffre répété sur le dos et son ex-libris gravé collé sur le contre-plat.