Description

ÉDITION ORIGINALE sur papier d'édition, après 5 ex. sur Japon et 25 ex. sur Hollande. Premier volume (sur 4) des mémoires de Myriam Harry, première lauréate du prix Fémina.

ENVOI AUTOGRAPHE SIGNÉ À MARGUERITE AUDOUX :

A Madame Marguerite Audoux
très affectueusement
Myriam Harry

"Pas de jupons chez nous !" se serait écrié Huysmans au sujet de l'Académie Goncourt. Passe encore lorsqu'à l'attribution du prix 1903, la poétesse Anna de Noailles est boudée : on veut en effet récompenser une oeuvre en prose. Mais l'année suivante, Myriam Harry, dont le roman La Conquête de Jérusalem  était donné comme favori, est à son tour évincée au profit de Léon Frapié. En réponse, un jury de 22 femmes se réunit pour lui attribuer rétroactivement le premier prix Vie heureuse (qu'on connaîtra plus tard sous le nom de Fémina).
Devenue elle-même membre du jury (de 1907 À 1958), Myriam Harry assistera au couronnement de Marie-Claire. Elle évoque l'événement dans l'article "Souvenirs du Fémina", paru dans une brochure célébrant le cinquantenaire du prix :

On soupçonnait Marguerite Audoux de ne pas avoir écrit son livre toute seule… Avait‑elle été pastourelle ? était‑ce une pauvre couturière ? Vivait‑elle avec… et patati et patata. Je ne savais rien d'elle, mais j'aimais son roman, et lorsqu'elle emporta nos suffrages, j'étais heureuse d'aller lui porter moi‑même la bonne nouvelle. Je ne la trouvai pas chez elle, mais mon mari alla la chercher pour déjeuner chez nous quelques jours plus tard. C'était une petite personne d'agréable tournure, enjouée, ^«naturellement naturelle^» selon l'expression de Jules Lemaître, parlant avec aisance, clarté, pittoresque et très capable d'avoir écrit Marie‑Claire. (cité dans Archives Marguerite Audoux, note sur la lettre n°254)

Suivent quelques anecdotes fantaisistes sur la vie commune de Marguerite Audoux et Charles-Louis Philippe, qui auraient longtemps partagé une seule paire de chaussures...