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Le Caveau Moderne ou le Rocher de Cancalle

1807

1 500 

Vendu

Description

Le Caveau Moderne ou Le Rocher de Cancalle, Chansonnier de table composé des meilleurs chansons de l'ancien Caveau, du Dîner de Vaudeville, de la Société épicurienne, du Caveau Moderne etc…

Rare collection complète et en reliure uniforme de cette revue bachique, chantante et littéraire parisienne.

Fondée à Paris en 1729 par Pierre Gallet, La société du Caveau, (abrégée le Caveau), se réunissait deux fois par mois dans la salle basse d'un cabaret rue de Buci et comptait quelques illustres personnages comme Piron et le Comte de Caylus. Disparue après dix ans d'existence, elle réapparut en 1759 grâce aux diners donnés tous les mercredis par le fermier général Jean-Baptiste Pelletier. Les anciens membres du Caveau côtoient de nouveaux convives,  Jean-François Marmontel, Jean Baptiste Antoine Suard, Boissy d'Anglas et Laujon mais la société disparait lors de la Révolution. Après six ans d'interruption, Les dîners du Vaudeville  perpétuent la tradition, faisant entrer dans le cercle des auteurs à succès qui comme les fondateurs acquittent leur repas  moyennant une chanson pour chaque dîner. Malgré la réticence des auteurs, ces chansons sont publiées mensuellement et sur abonnement à partir de vendémiaire an V (1796) et jusqu'à la cessation d'activité de la société le 2 nivôse an X (23 décembre 1801).

En 1806, Armand Gouffé et le poète, chansonnier et libraire Pierre Capelle réorganisent les Dîners du Vaudeville, sous le nom de : Caveau Moderne ou le Rocher de Cancale, du nom de l'établissement gastronomique où se font les festins musicaux, le 20 de chaque mois : au Rocher de Cancale, ouvert depuis 1804 et situé rue Montorgueil, au coin de la rue Mandar. Le Caveau moderne est présidé par Pierre Laujon, puis par Désaugiers , qui composent la plupart de chansons pour les dîners de la société. Le libraire-éditeur Capelle se charge de recueillir les œuvres de la compagnie, publie un cahier tous les mois et un volume tous les ans ;  les recettes permettent ainsi de financer les dépenses de la table des membres. La sociétés compte de nombreuses personnalités, Gouffé, Grimod de La Reynière, le fondateur de l'Almanach des Gourmands, Jouy et quelques académiciens, Ségur aîné, Regnaud de Saint-Jean-d'Angély et Pierre Laujon.
En 1813, Béranger, présenté par Désaugiers, devient membre du Caveau moderne et compose une chanson de réception : L'Académie et le Caveau, où il vante les mérites du Caveau moderne comparé à l'Académie française. Le Caveau moderne participera à la popularité de l'auteur en publiant  ses plus fameuses chansons grivoises de  1813 à 1816 : Gaudriole, la Bacchante, Madame Grégoire, Ma Grande-mère, Frétillon, la Grande orgie, Voyage au pays de Cocagne, Roger-Bontemps, les Infidélités de Lisette, Mon curé, la Descente aux enfers…
Durant la Restauration, l'opportunismes de certains membres provoquent quelques dissension qui sont probablement à l'origine de la disparition de la société en 1817.

Élégante collection sobrement établie à l'époque en demi-vélin vert. 

Chansons de Maitre Adam, Anson, Antignac, Armand-Charlemagne, Armand-Gouffé, Barré, Baudé, Bérangé, Bernard, Belle, Bernard-Valville, Brazier, Bernis, Bonneval, Brazier, Capelle, Chavet, Charrin, Charles de Sartrouville, Charveral, Collé, Coupart, Crébillon, Coupé, C.LC., Delorme, Demautort, Désaugiers, Deschamps, Derougemont, Derrien, Desaugier, Desfontaines, Desprez, Despéraux, Dieulafoy D.J., Dorat, Ducray-Duminil, Dupaty, Fabien-Pillet, Favart, Francis, Fulgence, Gentil, Grille, Gratton, Haguenier, Imbert, Jacquelin, Jouy, Lagarde, Labitte, Labro de Montagnac, Lamotte, Lattaignant, Laujon, Lerat, Lonchamps, Lupin, Martin Crecy, Massot, Mayeur, Mellinet, Mentelle, Manard de Rochecave, Milevoye, Morel, Moreau, Négrel, Nivernois, Orléans, Ourry, Panard, Pantin,  Ph. de la Madeleine, Pils, Piron, Pitot, Pitt, Ponteau, Prévost-d'Iray, Raboteau, Radet, Reynard, Richard de Lucy, Salverte Saurin, Ségur aîné, Servière, Talairat, Tezénas, Théaulon, Voisenon.

  • Premier volume 1807, 304 pp. Frontispice de Fontaine gravé par Mariage :" Pour voir de bon refrains éclore, / Buvons encore.". Deux calligrammes, en forme de verre et bouteille, par Capelle ( page 240-241).
  • Deuxième volume 1808, 342 pp. Frontispice de Fontaine gravé par Mariage :"Désertant la cour de Cythère, / cupidon se fait vendanger.".
  • Troisième volume 1809, 372 pp. Frontispice dessiné et gravé par Tourcaty  :"Le Roi Boit !…".
  • Quatrième volume 1810, 376 pp.  Frontispice dessiné et gravé par Tourcaty: " Enivrons nous de la Bouteille […]"
  • Cinquième volume 1811, 376 pp.  Frontispice dessiné et gravé par Tourcaty: " Il aimait bien, il buvait bien, c'était un franc épicurien"
  • Sixième Volume  1812, 340 pp.  Frontispice dessiné et gravé par Tourcaty: " L'anglais et le Président"
  • Septième Volume  1813, 320 pp.  Frontispice dessiné et gravé par Tourcaty portrait de A.P.A DE PIIS
  • Huitième Volume  1814, 362 pp.  Frontispice Etienne Jourdan: "Cadet Buteux au boulevard du Temple"
  • Neuvième année de la collection [neuvième volume]  1815, 282 pp.  Frontispice  par Serouge: " Un lourd gastronome […]"
  • Dixième année de la collection [dixième volume]  1816, 284 pp.  Frontispice  par Aze: " Ma Pauv' jupe est elle assez trempée ? […]", Première publication des chansons libres de Béranger.
  • Onzième année de la collection [onzième et dernier volume]  1817, 282 pp.  Frontispice  par Beregrel gravé par Aze: " Voyez en simple habit de chasse […]"

On joint, reliés à l'identique, 5 volumes du Nouveau Caveau,  faisant suite au Caveau Moderne & l'Enfant Lyrique du Carnaval, choix des meilleurs Chansons, la plupart inédites, des membres du Caveau moderne et des Soupers de Monus, publié par Mr Oury,  des années 1819, 1821, 1822, 1824 et  1825.

 

 

Paris,Capelle et Renand,1807-1817.11 + 5 volIn-24, Relié,

Reliure de l’époque. Demi-vélins verts, dos lisses muets. Quelques frottements, un coiffe abîmée dans la série jointe.