Description
ÉDITION ORIGINALE.
Un des 350 exemplaires réservés à la presse.
SUPERBE ENVOI AUTOGRAPHE signé à Colette :
"à Colette qui reconnaîtra l'odeur de ces jardins et de ces êtres
son admirateur et son ami
François Mauriac"
François Mauriac et Colette se fascinent mutuellement et se méfient l’un et l’autre. Le premier ne cache pas qu’il voudrait « convertir » la première qui se dit incroyante, et qui pourtant, elle l’avoue à Mauriac, souhaiterait retrouver le missel noir de son enfance. Sitôt exprimé, ce souhait devient réalité comme l’auteur de Gigi le rapporte à l’auteur de Thérèse Desqueroux :
« Hier matin, on a déposé chez moi un paroissien noir, laid, usagé[…] bref tel que je l’avais demandé. Et j’ai dit : « Comme Mauriac s’est dépêché ! » Mais un mot joint au livre me montra que le livre me venait d’une femme très malade, que je ne connais que par ses lettres ».
Colette ne cache pas à Mauriac combien elle est troublée par ce don et par l’évènement qui a suivi : « Maurice et moi nous sommes tout raides de cette histoire.[…] Depuis que j’ai ce livre, je n’ai pas manqué d’y lire, chaque jour, ce que je vous avais promis d’y lire. […] Je me sens sauvage à beaucoup de choses, mais sans aucune volonté, bien au contraire. »
Colette. L'éternelle apprentie, Jean Chalon.
Bel exemplaire, dans une fine reliure reconnaissable et attribuable selon une note interne à Pierre-Lucien Martin.