Description
ÉDITION ORIGINALE.
Tirage courant après 13 ex. sur hollande.
Précieux envoi autographe signé à Octave Mirbeau :
" à Octave Mirbeau
son admirateur
Georges d'Esparbès"
L'exemplaire, relié pour Mirbeau en pleine percaline signée Paul Vié, comporte cette longue note satirique autographe signée par l'auteur du Jardin des supplices :
"Note biographique
On avait pu croire, un instant, avec La Légende de L'Aigle, que Georges d'Esparbès deviendrait, peut-être, un jour, un conteur épique, intéressant. Mais, depuis, il n'a fait que remanier avec ennui les mêmes histoires.
C'est un esprit borné, brut, envieux, timide, paysan, tout à fait inintelligent.
Un jour que, dans une réunion d'amis, on parlait de raffinements de l'amour, d'Esparbès scandalisé s'écria, d'une voix et avec des gestes colères :
- Vous êtes tous des salauds ! … Eh bien moi, je baise ma femme, tous les jours, debout contre le mur… en honnête homme…oui…tas de cochons, nom de Dieu !
c'était d'ailleurs sa façon habituelle de parler.
O.M. "
Mirbeau ne portait visiblement pas d'Esparbès dans son coeur. Il l'invoquera pour se railler de l'armée belge dans La 628-E8 : "Le plus comique — tout est toujours le plus comique en Belgique —, c’est l’armée belge. L’armée belge est bien plus terrible à voir que l’armée allemande, non par le nombre de ses soldats, mais par la chamarrure de ses uniformes. Elle rappelle — en beaucoup plus hippodrome — les plus splendides moments de l’Épopée napoléonienne. Il ne lui manque que ses guerres et ses victoires, et Monsieur d’Esparbès, pour les chanter. Les Belges n’ont pas osé aller jusque-là…"