Description
ÉDITION ORIGINALE et ÉDITION ORIGINALE POSTHUME des oeuvres d'Antoinette Des Houlières, salonnière proche des précieuses et des libertins.
Le premier volume comporte bien le médaillon gravé aux deux hérons qui distingue l'originale des nombreuses contre-façons.
Ses premiers poèmes sont très remarqués : Madame Des Houlières est élue à l'Académie des Ricovrati et à l'Académie d'Arles ; elle est à ce titre la première femme française académicienne. Elle n'est pas reçue à l'Académie française, qui ne s'ouvrira aux femmes qu'en 1980 ; l'un de ses poèmes, toutefois, est lu en séance en 1690.
Fréron écrit, au sujet de celle que ses contemporains surnommaient "la dixième Muse":
Madame Deshoulières a traité presque tous les genres ; je voudrais pouvoir dire avec un égal succès. Du moins conviendra-t-on qu’elle a attrapé le naïf de l’épître, le noble de l’héroïque, la finesse du badinage et la perfection de l’idylle. Elle n’a point d’égal en ce dernier genre.
Sa fille, Antoinette-Thèrese Des Houlières, dite Mademoiselle Des Houlières, rejoindra elle aussi l'Académie des Ricovrati. C'est elle qui, en 1695, fera paraître la seconde partie des oeuvres de Madame Des Houlières, y ajoutant ses propres poèmes et une curieuse tragédie, La Mort de Cochon, chien de Monsieur le Mareschal de Vivone, dont tous les personnages sont des chats.
Ex-libris manuscrit à l'encre brune au tome 1: "Ex-libris Mg. Jacquet"
on joint : [MEUSNIER DE QUERLON] - Lettre anonyme adressée à M. Fréron sur sa XXVIe feuille. Petit ouvrage dans lequel on justifie ceux de quelques auteurs modernes, spécialement les Poésies de l'illustre Madame Deshoulières. Paris, Valleyre, 1752 ; 59 pp
Belle réunion des volumes dans de fines reliures uniformes signées V. Krafft.
Reliure postérieure (fin du XIXe siècle) signée « V. Krafft », maroquin brun, dos à nerfs orné, encadrement d’un triple filet doré sur les plats, double filet sur les coupes, roulettes intérieures, tranches dorées, signet.