Photographie : Alain-Fournier en 1905

Photographie,1980230 x 290 mm

Grand tirage photographique
Envoi autographe signé d’Alain Rivière
neveux d’Alain-Fournier

600 

1 en stock

Description

RARE GRAND TIRAGE PHOTOGRAPHIQUE moderne tiré par les ayants-droits,d'après le négatif original.

Alain-Fournier âgé de 19 ans (1905) habillé de l'uniforme de Khâgne du Lycée Lakanal (Sceaux, Hauts-de-Seine), classe d'interne de préparation au concours de l'École Normale Supérieure.

Au verso, ENVOI AUTOGRAPHE SIGNÉ D'ALAIN RIVIÈRE - NEVEU D'ALAIN-FOURNIER :

" à Simone,
son frère d'âge et de cour
dans l'amour d'Alain-Fournier
Alain Rivière
9 mars 1980"

En octobre 1903, Henri Alban Fournier entre au Lycée Lakanal pour préparer l'entrée à l'Ecole Normale Supérieure ; il se lie d'amitié avec Jacques Rivière, un camarade de classe, futur directeur de la NRF, qui épousera sa soeur Isabelle en août 1909.
En 1905, année de prise de vue de ce cliché, "survient un évènement qui marque toute la vie ainsi que l'oeuvre d'Alain-Fournier". Le 1er juin, à la sortie du Salon de la Nationale au Grand Palais, il est frappé par la beauté d'une jeune fille - Yvonne de Quiévrecourt - qu'il suit le long du Cours la seine, puis sur un bateau mouche et jusque devant sa maison, boulevard Saint-Germain. Sur le bateau, il écrit fiévreusement sur un carnet les premières lignes qu'il transposera textuellement dans le Grand Meaulnes pour décrire la rencontre avec Yvonne de Galais. Les jours suivants, il revient guetter, attendre sous ses fenêtres et reçoit un premier sourire et un signe de la main. "Le lendemain matin, dimanche de la Pentecôte, je me suis mis en uniforme. Je ne veux pas lui mentir; elle doit savoir que je ne suis encore qu'un collégien" (lettre à a soeur). Il la suit à l'église de Saint-Germain des Près, réussit à échanger quelques phrases, compliments et la nomme Mélisande. Elle conclut leur rencontre par une phrase reprise telle quelle dans son roman :  "Nous sommes des enfants, nous avons fait une folie !".
Il apprend son mariage l’hiver suivant avec un médecin de la marine, nommé Brochet, qu'elle suit à Brest, Rochefort et Toulon ; ils auront deux enfants.  En 1913, quelques mois avant la sortie du Grand Meaulnes,  Alain-Fournier revit une dernière fois Yvonne de Quiévrecour, en ayant pris soin de s'annoncer auprès de sa soeur Jeanne : "Je sais maintenant que la jeune femme a deux petits enfants. J’ai sangloté tout le soir dans ma chambre" , (lettre à Jeanne de Quiévrecourt, Rochefort,  2 mai 1913)

Cliché peu courant qui fut notamment utilisé pour illustrer la couverture de l'ouvrage Isabelle Rivière, Images d'Alain-Fournier (Fayard, 1989).

1980. En feuilles,230 x 290 mm,

Bio

Henri Alain-Fournier

Henri-Alban Fournier

(né le 3 octobre 1886 à La Chapelle-d’Angillon dans le Cher et tué au combat le 22 septembre 1914à Saint-Remy-la-Calonne)

Henri-Alban Fournier, né à La Chapelle-d’Angillon, passe une partie de son enfance à Epineuil-le-Fleuriel où ses parents sont instituteurs. A douze ans, il intègre le lycée Voltaire à Paris, puis le lycée Lakanal de Sceaux. Après son service militaire, il abandonne l’idée d’entrer à l’Ecole Normale, et rentre, grâce à Charle Morice, à Paris-Journal et rédige pendant plusieurs années une chronique littéraire. Il donne aussi à plusieurs revues, des poèmes, essais et nouvelles. Mais Alain-Fournier consacre la plus large partie de son temps à l’écriture d’un roman, le Grand Meaulnes. Publié d’abord en feuilleton, dans La NRF, il est édité en volume, chez Emile-Paul Frères, en septembre 1913. Le succès est immédiat et l’ouvrage rate de peu le prix Goncourt. En 1914, Alain-Fournier commence un nouveau roman, Colombe Blanchet et une pièce de théâtre. Mais la guerre l’arrête. Il est mobilisé le 2 août et rejoint le 288e régiment d’infanterie qui participe à la bataille de la Marne. Envoyé en reconnaissance près de Saint-Remy, il franchit avec sa compagnie la tranchée de Calonne et tombe dans une embuscade. Il est tué sur le coup. Il avait 28 ans.

Voir Les Œuvres