Description
Rarissime version fautive de ce tirage à part de Palme, imprimée à Maestricht pendant la guerre.
UN DES 10 EXEMPLAIRES RÉSERVÉS À L'AUTEUR, d'un tirage total de 24 ex.
Selon Karaïskakis et Chapon, l'histoire de cette édition a pu être retracée grâce à la correspondance de r. de A.A.M. Stols avec Paul Valéry. Pendant l'occupation (en 1941, semble-t-il), Stols, n'ayant pu communiquer avec P. Valéry, prit sur lui d'établir, sous l'autorisation de l'Insel Verlag de Leipzig, deux éditions de Palme : l'une avec la traduction de Rilke (50 ex.) et l'autre avec le texte en français seul, limitée à 24 exemplaires.
Le 15 janvier 1944, Stols, apprenant que Valéry résidait toujours à Paris, et non pas à Nice, comme il l'avait cru, lui adressa des ex. de son édition de Palme. Le poète dut lui signaler, par une carte datée du 7 mars, la bizarrerie de l'épigraphe — qui n'existe pas dans l'édition originale — et une coquille à la cinquième strophe : « Cependant qu'elle ignore » pour « Cependant qu'elle s'ignore ». Le 18 mars, l'éditeur écrivait pour exprimer ses regrets de ces fautes. Il demandait que les plaquettes ne fussent pas distribuées. Il concluait : « J'écris immédiatement à Maestricht pour demander si mon frère a gardé la composition. Dans ce cas, la faute et l'épigraphe seront corrigées et je ferai établir un nouveau tirage. » Un second tirage fut bien imprimé corrigeant les deux erreurs pointées par Valery.
Le présent exemplaire est l'un des exemplaires fautifs, imprimé en 1941, avec la bizarrerie à l'épigraphe : "à Jeannie - De sa grâce redoutable - Voilant…" et la coquille à la cinquième strophe. L'exemplaire passa entre les mains de Valery mais ne fut pas distribué par l'éditeur.
L'un des loups blancs des valériens.
Karaïskakis Chapon 19c