Description
Réunion de deux ouvrages phares de la littérature prolétarienne portant tous deux un ENVOI AUTOGRAPHE SIGNÉ à Marguerite Audoux.
Le Pain Quotidien (1934, mention de 4e édition) :
A Marguerite Audoux
en très sincère hommage
ce documentaire sur le Paris ouvrier d'il y a vingt ans
H Poulaille
Les Damnés de la terre (1935, mention de 6e édition) :
A Marguerite Audoux
en bien sincère hommage
cet essai de fresque sur la vie prolétarienne il y a 25 ans, aux temps héroïques des luttes syndicalistes
H Poulaille
Il s'agit des deux premiers volumes de la trilogie des Magueux, chronique du quotidien d'une famille d'ouvriers au début du XXe siècle. Pain de soldat complète en 1937 ce cycle d'inspiration autobiographique.
Une lettre datée du 10 octobre 1936 documente les impressions de l'écrivaine :
Mon cher Henry Poulaille,
J'ai bien reçu vos livres et je vous en remercie. Naturellement, j'ai déjà mis le nez dans Le Pain quotidien. C'est bougrement intéressant. Et si vrai !Ce n'est pas toujours très gai de retrouver le passé, mais comment résister à Henry Poulaille qui vous prend par l'épaule, vous retourne et vous oblige à regarder en arrière. [...]
Chef de file et théoricien pionnier de la littérature prolétarienne, Henry Poulaille défend une littérature composée "par et pour le peuple" — c'est le titre de la 3e partie de son manifeste Nouvel âge de la littérature (1930), dans lequel il consacre plusieurs pages à Marguerite Audoux (p. 255-258). Les deux écrivains se seraient rencontrés en 1936 (Archives Marguerite Audoux).
En plus d'assurer la gestion du service de presse aux éditions Bernard Grasset, chez qui il publie plusieurs romans, Poulaille dirige chez Valois la collection d'oeuvres prolétariennes "Les romans du Nouvel âge" ainsi que la revue Nouvel âge littéraire, renommée Nouvel âge. Il contribue en outre à plusieurs revues des "pages prolétariennes" dans lesquelles il promeut les auteurs issus du "peuple".
Poulaille participe en 1935 à la création des Musées du soir, cercle littéraire, bibliothèque et salle d'exposition destiné aux ouvriers et employés de la région parisienne.