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La poésie argotique – Poésie et Réalité

1945In-4

Intéressant ensemble composé d’un MANUSCRIT AUTOGRAPHE et DEUX TAPUSCRITS relatifs à l’émission radiophonique Poésie et Réalité.

350 

Vendu

Description

UN MANUSCRIT AUTOGRAPHE et DEUX TAPUSCRITS relatifs à l'émission radiophonique Poésie et Réalité, écrite par Raoul Ubac, sous le pseudonyme de Jean Langlois, et réalisé par Alain Trutat en 1945-1946. Ubac était chargé de rédigé l'ensemble textes de présentation et la sélection des poèmes lus pendant l'émission.

Manuscrit autographe intitulé La poésie argotique5 pages in-4 (200 x 310 mm), à l'encre bleue. Un texte de présentation général et 9 textes d'introduction de François Villon, Vidalie, Dabuche Michelon, A la Maube, Bain de Soleil, Fleur de Crime, Benjamin Peret, etc.

"Langue verte - Langue pas mûre et bien jeune ! langue tributaire de toutes les naïvetés, de toutes les truculences et brutalités dont dispose le langage d'un peuple.
Langue vivante sans cesse enrichie de créations proprement poétiques, l'argot se maintiendra à l'ombre de la langue officielle tant qu'il existera en marge de la société un autre monde : celui des voleurs, des criminels, de la prostitution et des clochards. L'argot évolue avec l'inconstance d'une langage parlé, nécessité élémentaire d'une langue qui se veut à l'abri des découvertes et des indiscrétions. Aussi rien n'est aussi fluide que l'argot, il évolue de façon foudroyante, il se démode très vite, mais après tout aucun langage ne peut se targuer d'être éternel. […]" "Il n'est pas surprenant que les poètes et particulièrement les poète d'avant-garde pour qui le langage était a réinventer aient été attirés par la richesse verbale de l'argot. Ainsi Benjamin Péret a su parfaitement adapter les sonorités rudes, reflet d'un monde où règne l'action, à son propre style poétique"[…]

Tapuscrit titré Poésie et réalité par Jean Langlois pour l'émission consacrée à la poésie mystique, 18 pages in-4 (210 x 270 mm) agrafées. Quelques corrections autographes à la mine de plomb. Texte d'introduction de 2 pages, puis poèmes de Saint Jean de La Croix, de Jacopone de Todi, de Saint Angèle de Foligo, de Sainte Thérèse d'Avila et de Raymond Lulle.

Tapuscrit intitulé, Jean Langlois, Poésie et réalité, Poésie ininterrompue de Paul Éluard, 19 pages in-4 (210 x 270 mm) agrafées. Texte d'introduction de 3 pages puis le poème Poésie Ininterrompue de Paul Éluard.

L'ensemble des documents est présenté sous une chemise en papier pourtant la mention autographe au crayon gras rouge de Ubac, "Paul Éluard, Emissions Poétiques (10 minutes)" et agrémenté 2 petits dessins en marge.

1945, 1946. En feuilles,In-4,

5 pages in-4 (200 x 310 mm), à l’encre bleue ; 18 pages in-4 (210 x 270 mm) agrafées ; 19 pages in-4 (210 x 270 mm) agrafées

Bio

Paul Éluard

Eugène Grindel

(né à Saint-Denis le 14 décembre 1895 et mort à Charenton-le-Pont le 18 novembre 1952)

Voir Les Œuvres

Bio

Raoul Ubac

(Malmedy ou à Cologne : 31 août 1910 ; 24 mars 1985 Dieudonne – France)

Élevé en  Allemagne (Prusse), entre Cologne et Francfort, puis, à partir de 1919, en Belgique Raoul Ubac étudies à l’Athénée royal de Malmedy jusqu’en 1928.  Après la lecture du premier Manifeste du surréalisme, il s’inscrit à la Sorbonne à Paris et noue des contacts avec les surréalistes dont  Camille Bryen et d’Otto Freundlich et rencontre André Breton. Ses premières photographies d’assemblages de pierres trouvées  sur l’île de Hvar l’incitent  à s’inscrire à l’École d’arts appliqués de Cologne. Raoul Ubac expérimente alors de nouvelles techniques photographique : les procédés de brûlage, de solarisation et de pétrification, qu’il expose à Paris en 1933.

Sous le nom de Raoul Michelet et en collaboration avec Camille Bryen,  il publie un deux recueils de poèmes et de photographies, Actuation poétique et L’Aventure des Objets .
Il côtoie Hans Bellmer, Victor Brauner, Benjamin Péret et Raoul Hausmann, participe l’Exposition internationale du Surréalisme, à La Louvière, première exposition surréaliste en Belgique, organisée par le groupe Rupture.

À partir de 1936, il travaille sur une série de photographies autour du Combat de Penthésilée, qu’il publiera en partie dans le revue Minotaure, en combinant de multiples procédés : association des négatifs, surimpression et solarisation, superposition ou décalage du négatif et du positif, qui donne une impression de pétrification, soufflage, fumage, brûlage ou voilage du cliché.  Ubac apprend la gravure dans l’atelier de Stanley Hayter et expose quelques photographie en janvier 1938 à l’Exposition internationale du surréalisme.

En 1940, Raoul Ubac fonde avec René Magritte la revue L’Invention collective qui ne connaîtra que deux numéros et auxquels participeoriont  André Breton, Achille Chavée, Fernand Dumont, Marcel Lefrancq, autre photographe surréaliste, Irène Hamoir, Marcel Lecomte, Marcel Mariën et Louis Scutenaire. Au début de la Seconde Guerre mondiale, Raoul et Agui Ubac, en compagnie des Magritte, de Scutenaire et d’Irène Hamoir, quittent Bruxelles, puis Paris pour Carcassonne (Aude) où demeure Joë Bousquet. En 1941, Raoul Ubac revient à Bruxelles où il présente une exposition de photographies dont le catalogue est préfacé par Paul Nougé. La galerie est fermée sur ordre des occupants. Ayant fait la connaissance du poète Jean Lescure qui la dirige, il collabore activement à la revue Messages, où il rencontre Paul Éluard, Raymond Queneau et André Frénaud, qui ne cessera d’accompagner amicalement son travail. En 1942, il illustre Exercice de la pureté de Jean Lescure.

Ce dernier lui présente Jean Bazaine et d’autres peintre non figuratifs. À partir de 1951, la galerie Aimé Maeght expose régulièrement ses gouaches et ses toiles, préfacées par André Frénaud, Georges Limbour, Claude Esteban ou Yves Bonnefoy. Ubac ne cesse simultanément de graver des ardoises qui deviennent à mesure des reliefs et dont il introduit en 1955 des fragments dans ses tableaux. Il acquiert en 1958 une maison à Dieudonne où il installe deux ateliers, pour la peinture et la sculpture.

Dans les années 1960, ses peintures, sur panneaux recouverts de résines amalgamées, réalisent une synthèse et un épanouissement, autour des thèmes des Labours et des Sillons, des Corps et des Torses, du double travail qu’il poursuivra jusqu’à sa mort. En 1968 une rétrospective de son œuvre est présentée à Bruxelles et au Musée d’art moderne de Paris. Ubac reçoit en 1973 le grand prix national des arts.

 

Voir Les Œuvres