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Zélinde ou la Véritable Critique de l’Ecole des femmes et la Critique de la Critique

166385 x 145 mm

EDITION ORIGINALE RARE de cette comédie satirique, qui ouvre le feu dans la querelle de l’Ecole de femmes.

1 600 

Vendu

Description

EDITION ORIGINALE RARE de cette comédie satirique, qui ouvre le feu dans la querelle de l’Ecole de femmes

Cette pièce fait état des critiques circulant contre Molière, qui est parodié sous les traits du personnage d’Elomire - anagramme du dramaturge. Elle est parfois attribuée à Claude Deschamps de Villiers, comédien de l’Hôtel de Bourgogne, mais la plupart des études récentes la donnent à Jean Donneau de Visé.

C’est avec la création de l’Ecole des femmes le 26 décembre 1662, au Théâtre du Palais-Royal, que la grande comédie moliéresque prit une orientation définitive. En dépit de la fronde organisée à son encontre, la pièce obtint immédiatement un succès important et fut jouée devant le Roi qui l’apprécia. Pendant la fermeture de Pâques 1663, Molière fit imprimer sa pièce, accompagnée d’une préface en forme de "petite Comédie" pour "répondre aux Censeurs", la Critique de l’Ecole des femmes. Il attendit quelques semaines avant de rejouer la pièce, suivie de sa Critique, ce qui contribua à faire de cette reprise un événement. Ainsi c’est Molière lui-même qui est à l’origine de la fameuse « querelle de l’Ecole des femmes ».

"Lancer La Critique de l’École des femmes, c’était prendre le risque calculé de s’attirer des répliques – risque accentué à dessein par la publication rapide de la pièce – et de faire dégénérer le « buzz » en véritable affrontement. […] C’est seulement au lendemain de la Critique de l’École des femmes que Visé se mit à ramasser reproches et condamnations dans sa Zélinde ou la Véritable Critique de l’École des femmes. […] Or le silence total que Molière a gardé à l’endroit de Donneau de Visé au cours des mois suivants montre bien qu’il n’a nullement été chagriné par sa petite comédie satirique […], et il semble n’avoir trouvé aucun inconvénient à ce que ses propres libraires la publient en même temps (le 4 août 1663) que La Critique (le 7 août). Après tout, Visé ne faisait que reprendre de façon plus détaillée et à peine plus acerbe les critiques débonnaires qu’il avait esquissées quelques mois plus tôt dans ses Nouvelles nouvelles […]. Pourrait-on aller jusqu’à affirmer que Donneau et les libraires de Molière avaient pu lancer cette opération publicitaire avec le plein aveu de celui-ci ? Encore une fois, il est particulièrement troublant d’observer que c’est à Boursault, aux frères Corneille et aux comédiens de l’Hôtel de Bourgogne qu’il a réservé ses flèches deux mois plus tard dans L’Impromptu de Versailles, sans faire la moindre allusion à l’auteur de Zélinde. […] [Par ailleurs], il est tout à fait remarquable que Donneau de Visé ait délaissé Jean Ribou avec lequel il collaborait depuis l’affaire du Cocu imaginaire (été 1660) et qui avait fait paraître ses Nouvelles nouvelles en février [1663], pour faire publier sa Zélinde par le cartel des huit libraires qui s’étaient associés pour exploiter les succès de Molière : de Luyne, Sercy, Joly, Loyson, Guignard, Barbin, Quinet et Billaient." (Georges Forestier, Claude Bourque, Comment Molière inventa la querelle de l'Ecole des femmes... , Littératures classiques 2013/2 (N° 81), p. 185-197.)

Très bel exemplaire en plein maroquin parfaitement établi par Reymann.

Provenance : Selon un note manuscrite sur la première garde volante, l’exemplaire provient de la bibliothèque de Valentin Paul Gros (vente Drouot, 15-16 mars 1934) puis de la bibliothèque de M. Jean Fillioux (vente Drouot, 13-14 juin 1960, n° 226).

Lacroix, Bibliographie moliéresque, n° 1148 ; Guibert p. 795, n° 26.

Paris,Claude Barbin,1663.In-12, Relié,85 x 145 mm,161-(1) pages. .

Maroquin lie-de-vin de la seconde moitié du XIXe siècle signée de Reymann, dos à nerfs orné, triple filet doré autour des plats, dentelle intérieure, tranche dorée sur marbrure. Saut de pagination sans manque entre les pages 120 et 140.

Bio

Jean Donneau de Visé

(Paris,  3 ou 4 décembre 1638 –  8 juillet 1710)

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Molière

Jean-Baptiste Poquelin

( baptisé le 15 janvier 1622 à Paris et mort le 17 février 1673 à Paris)

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