Matrice originale d’un bois gravé illustrant le Purgatoire de Dante

Réservé

Description

Grande matrice d'un bois gravé ayant servie pour l'édition illustrée par Gustave Doré du Purgatoire de Dante chez Hachette en 1868. Il s'agit de l'illustration d'une partie du chant IX, reproduit sur la serpente de l'édition  en regard de la page 48 :

"ivi parea ch’ella et io ardesse
E sì l’incendio immaginato cosse
Che convenne che il sonno si rompesse"

[là il me semblait que l'aigle et moi nous brûlions, et cet incendie, quoique
imaginaire, devint si cuisant, qu'il fallut bien que mon sommeil s'interrompit]

Dessinateur virtuose, Doré était tributaire de l'habilité des graveurs qui interprétaient ses compositions, il préférait souvent dessiner directement sur les blocs de bois qu'il leur confiait. Il semble que cette règle connue des exceptions notamment lorsque Doré collaborait, comme ici, avec Jean Gauchard (1825-1872) et L. Brunier (graveur, 18..-18.. ) ; le premier se chargeant de dessiner le modèle sur la plaque de bois et le second de la graver. Doré appréciait particulièrement ces graveurs qui participèrent la même année aux Fables de Jean de La Fontaine mais aussi à London, a pilgrimage de Blanchard Jerrold en 1872.

L'exécution est d'une telle finesse qu'elle pourrait faire croire à une gravure sur métal.

Peu de matrices originales ont étés conservées, elle sont d'une grande rareté.